Roger-Francis Didelot, né le 21décembre1902 et mort le 26juin1985, est un écrivain et scénaristefrançais spécialisé dans les romans policiers.

Biographie

Né à Madagascar, d’une mère descendante d’Edgar Poe et d’un gouverneur des colonies1, il passe son enfance aux quatre coins du monde, suivant les affectations de son père : îles des Antilles, Saint-Pierre-et-Miquelon, Guyane, pays africains.

Après quelques années d’études en Droit à Paris, il tente l’expérience du barreau. Il se lasse toutefois de plaider et préfère être voyageur qu’avocat. Il se rend donc à plusieurs reprises en Afrique et en Amérique.

Il amorce sa carrière littéraire par des études historiques, des monographies et se laisse tenter par le théâtre et signe quelques pièces. Il écrira aussi des textes pour la radio, le cinéma et la télévision. Il écrit ou coécrit des dialogues de films, parfois issus de ses romans : Prince de mon cœur, 1934 ; La Fille de la Madelon, 1937 ; Le monde tremblera, 1939. Il adapte son roman Adam est… Ève, publié en 1953, pour un film du même nom réalisé par René Gaveau en 1954. Cependant, son roman le plus célèbre demeure Le Septième Juré, porté à l’écran par Georges Lautner, avec Bernard Blier, en 1962 et pour la télévision en 1963 dans la série Alfred Hitchcock Hour (saison 1, épisode 24, The Star Juror), puis en 2007, par Édouard Niermans, dans Le Septième Juré, avec Jean-Pierre Darroussin.

Dans les années 30, il aborde le roman policier, un genre auquel il consacre la meilleure part de son inspiration. Pour alimenter plusieurs éditeurs de sa plume prolifique, il crée plusieurs héros récurrents, notamment le commissaire Oreste Bignon de la Brigade criminelle, dont les enquêtes sont presque toutes publiées chez Fayard ; le commissaire Gaston Renard qui apparaît dans plusieurs romans parus au Masque et Samson Clairval, sorte d’Arsène Lupin destiné aux Éditions Gallimard.

À trois reprises, Francis Didelot publie des romans sous le pseudonyme de José Bernard : La Mort dans la forêt (1936), Mort égarée (1942), La Mort écarlate (1947)2. Il laisse aussi deux romans de science-fiction : La Machine à prédire la mort (1939) et Marée jaune (1954).

Président du syndicat des écrivains pendant une dizaine d’années, il siège ensuite à la Société des gens de lettres et est l’un des artisans de la mise en place de la sécurité sociale pour les écrivains de France (Wikipédia)